Le Guate avec mon amoureux (I) : Antigua et le Pacaya

Le 16 novembre était enfin arrivé : Gaël allait atterrir en fin de journée à la capitale !!! J’avais fait les choses bien, conclu plein de trucs avant de pouvoir partir l’esprit vraiment tranquille :). Vu que j’allais à la capitale, y’a plus de choix en termes de transport, et j’ai donc pu prendre un « vrai » bus : un siège rien que pour moi avec un appuie-tête, des places numérotées, de l’air conditionné et pas de musique tonitruante. Par contre vu que les chauffeurs doivent être tenus de respecter un peu plus de normes sur la sécurité routière, et bien on va vachement moins vite… ! L’arrivée à Guate m’a fait me rendre compte que ça fait plus de 4 mois que je n’avais pas mis les pieds dans une « vraie » grande ville : les lumières brillaient à perte de vue, et les larges artères pleines d’un trafic assez dense. Mais le vrai choc c’était de voir s’aligner au bord des grandes routes une multitude de fast-food, de magasins, d’immenses panneaux publicitaires clignotant, de centres commerciaux illuminés de décorations de Noël criardes, tous bien aseptisés et tous appartenant à de grandes filières multinationales… Ca contrastait drastiquement avec Xela où la seule zone commerciale se situe bien loin de chez moi. 

 

publicité agressive?

et à perte de vue

le gris dans l'air, c'est les gaz d'échappement

tandis que les 2 roues se faufilent frénétiquement....

Je suis arrivée sans problème à l’aéroport (qui – soit dit en passant – n’est pas le plus accueillant du monde) et j’ai attendu gentiment que mon amoureux arrive, très longue cette heure et demi d’attente… Mais il est arrivé, en chair et en os, et il était vraiment là devant moi !!! On a vite fuit la capitale pour arrivé à Antigua à 45 minutes de minibus, où on avait réservé dans un mignon petit hôtel.

Autant vous dire tout de suite, Antigua n’est pas du tout représentative du Guatemala et a contrarié toutes les généralités que j’étais parvenue à établir sur le pays, ce qui n’a pas manqué de faire une certaine personne qui m’entend depuis 4 mois me plaindre des mauvaises routes, et des trous dans les trottoirs et du service relativement peu efficace dans les restaurants. Ça m’apprendra à succomber aux clichés…

Le lendemain matin, on a émergé au grand soleil, face au volcan de Agua qui surplombe la ville, et après un bon petit-déj’, on est partis à la découverte de cette jolie, mais vraiment très jolie ville. Les routes sont larges et encore pavées à l’ancienne, et il y a plein de magnifique bâtiments hérités de la colonisation espagnole, tous sont plus ou moins en ruine à cause des divers tremblements de terre, et tous sont plus ou moins restauré – à vrai dire, à l’instar de plein de services publics au Guatemala, la restauration et l’entretien de site historique sont assurés par les diverses agences de coopération internationales. On a d’ailleurs visité une des ces cathédrales en ruines, témoin d’une époque où la ville était destinée à être une glorieuse capitale coloniale. C’est quand même impressionnant de voir ces immenses blocs disloqués au milieu de ce qui était la nef… 

La vue au réveil :)

une des multiple église-cathédrale de la ville (encore debout et en service!)

The symbole de la ville : l'arche surplombée du volcan de Agua

beaucoup, beaucoup d'architecture avec de l'histoire

Joli assortiment de fruits au marché d'Antigua!

La Campañia de Jesus, pas eu de bol, achevée 4 ans
avant le tremblement de terre qui l'a détruite...

Petite série de portes:

En fin de journée on est monté sur la colline de la Croix qui surplombe la ville et d’où on a une jolie vue sur la ville, on peut voir toutes les églises (en ruine ou non), malheureusement pas trop sur le volcan qui était dans la brume. Un joli coup d’œil avant d’aller manger un morceau dans un des innombrables restaus de la ville.

encore une belle ruine au crépuscule

Vue depuis la Colline de la Croix, on distingue même le volcan :)

ils avaient vu grand : larges routes et des cathédrales à chaque coin de rue ^^

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Le lendemain, réveil vers 5h du mat’ (ce qui était vachement facile pour Gaël à cause du décalage horaire mais un peu moins pour moi…) pour aller grimper sur le volcan Pacaya, d’où la vue sur les autres volcans est supposément vraiment belle. Après un bon bout de route, on commence à monter sur les flancs du volcan. Tout un groupe de jeune propose de faire la montée à cheval, « en taxi » comme ils disent ! Ils suivent de près (très près) le groupe et guette le moindre signe de faiblesse des marcheurs… Un groupe de japonais a succombé et est monté à moindre effort, selfie-stick en main, plutôt comique le look.  

Au bout d’un moment, on sort de la végétation et on marche officiellement dans de la roche volcanique et de la cendre, le contraste entre ce gris foncé avec des pointes de brun contraste fort avec le vert des petites plantes rampantes qui s’accrochent vaillamment dans ce milieu hostile. On distingue le cratère du Pacaya entre deux nuages, et on a surtout une superbe vue sur les volcans qui entourent Antigua : le volcan de Agua, l’Acatenango et le volcan de Fuego qui nous gratifie d’une éruption ! C’est avec cette vue-là qu’on déjeune, et pas n’importe quel petit-déj’, Gaël a amené du Vacherin fribourgeois, qu’on déguste avec de la tresse locale, le tout bien sûr avec un couteau suisse ;) 

le Fuego en éruption, l'Acatenango et l'Agua

Le cratère du Pacaya !!

roche volcanique

les irréductibles :)

Le meilleur petit-déj' du monde :) et quelle vue !!

La vue au petit-déj' :)

La descente et le retour de la brume

Pour l'anecdote, c'est sur les flancs du Pacaya qu'a été filmé le film Ixcanul (que je vous recommande une fois de plus ;) ) et le plus drôle c'est que notre guide et un des cavaliers qui suivaient y ont été figurants! 

Next stop : le lac Atitlán :)