(si tous les autres posts ont
été chronologique, cette aventure-là s’est déroulée fin novembre, donc avant l’Acatenango)
Alors voilà, mon amoureux
venait de renter donc quoi de mieux que de se lancer dans une randonnée
difficile avec une quinzaine d’amis pour se changer les idées ? La
destination : le Santiaguito, le volcan le plus actif d’Amérique Centrale,
paraît-il. L’idée ce n’est pas de « seulement » aller sur le Santa
María – volcan voisin – pour voir le Santiaguito, mais de monter sur le
Santiaguito mais pas tout à fait jusqu’au cratère étant donné que le volcan est
encore actif, et bien actif…
On a donc été jusqu’au village
de Llano del Pinal – qui pour la petite histoire a été le camp de base des
Espagnols pour conquérir Xela, entreprise qui a quand même pris quelques années
– là, on a retrouvé notre guide Gerónimo et sa chienne et on s’est mis en
route. On est une équipe assez intéressante niveau nationalités : 4
Guatémaltèques, 2 Français, 2 Belges (mais une francophone et une flamande), 4
Étasuniens, 1 Mexicain, et 1 Suisse, jolie brochette ! Anecdote atypique :
le Mexicain avait appris le français à Fribourg… !
La première partie est assez
facile, ça monte jusqu’au mirador sur
les flancs du Santa María, c’est de là que la plupart des touristes admirent
les éruptions du Santiaguito. Joli point de vue, mais c’était de loin pas notre
destination…
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tout à gauche : le cratète du Santiaguito, notre campement
est à peu près au milieu de la photo |
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Première éruption !! |
On commence une immense
descente hyper, mais hyper raide dans un sentier très, mais très étroit dans
une végétation dense, mais très dense (genre herbes qui te coupent les bras et
petits arbres aux branches fourchues, le tout recouvert de cendre du volcan
dont on est rapidement tous recouvert). Mon sac étant lourd, genre vraiment
lourd, c’est dur, genre très dure. Heureusement, de temps en temps on peut voir
un peu plus loin que le bout de notre nez, voir même une jolie éruption !!
Une seconde partie de descente
est constituée d’une rivière de lave solidifiée, si le chemin est plus dégagé,
la raideur rend la lave solidifiée extrêmement glissante, pas facile… On fait
beaucoup de « cul-cul glisse » pour reprendre une expression
familiale... !
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On est donc en effet descendu jusque tout là-bas en bas et
remonté de l'autre côté... (la photo est prise à un tiers de la descente!!!) |
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Encore un style de végétation différent |
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En route mauvaise troupe |
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Descente dans la rivière de lave |
Une fois arrivés en bas, on
traverse une plaine bien caillouteuse, de petits arbustes s’efforcent de
pousser dans cet environnement hostile, la mousse reprend aussi ses droits ce
qui rend le terrain glissant.
4e phase : la
remontée ! C’est raide, mais raide, et j’ai faim… Mais au bout de 2h de
montée on arrive sur un replat de sable, le tout baigné dans la brume et au
milieu d’une végétation assez atypique d’où sortent des fumeroles de vapeur, ça
c’est pour nous rappeler qu’on est sur un volcan…
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et on remonte....! |
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poussière de cendre, brouillard et fumeroles de vapeur |
Après le pique-nique, il nous
reste une dernière petite étape jusqu’à la « plage » sur laquelle on
va dormir. On arrive et en quelques seconde la brume s’ouvre, et le soleil
envahis notre « plage », en deux temps, trois mouvements, on avait
posé les sacs, mis de la musique, quelqu’un avait sorti un freezbe, on était
tous pieds nus dans le sables et les plus vaillants c’était monté des bières.
La playa quoi ! La playa, certes mais pas très loin du cratère du
Santiaguito comme nous le rappelle une soudaine éruption qu’on voit surgir de
derrière la montagne, et comme nous le rappelle aussi l’impressionnant cratère
formé ya pas longtemps du tout pas la chute d’une pierre d’une taille certaine
à 50m du campement…
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Playa atmosphère :D |
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jouer au freezbee dans la brume! |
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Même pas peur !! (Alexia & moi) |
Sinon avec 3 motivés on a
encore grimpé un peu pour voir une vue magnifique sur le côté « ouvert »
ou « explosé » du Santa María, impressionnant !!
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La face "explosée" du Sant María |
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Les nuages dansent au-dessus des montagnes environnantes |
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la "plage" et notre campement |
L’après-midi a passé, on a
progressivement remis nos pull, nos chaussette, et empilé petit à petit les
couches… Il fait super froid et je suis un peu short niveau bouffe. On fredonne des chansons de country et bam, nous voilà nostalgique du
Mid West alors qu’on est sur un volcan au Guate, cherchez l’erreur. Dans la
même veine, on fait un petit tour de remerciements pour Thanksgiving qui avait
eu lieu la semaine passée.
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éruption de fin de journée |
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et coucher de soleil |
La nuit a été courte froide et
inconfortable, je partage la tente avec deux mecs vraiment grands alors autant
vous dire que j’avais moins d’un tiers de la place… Je me réveille avec un
mauvais mal de gorge (j’allais être malade toute la semaine suivante…).
Heureusement, les nuits sont courtes quand on se lève à 4h pour aller voir le
lever du soleil !
Donc on grimpe à la lampe de
poche jusqu’au dernier plateau avant le cratère et là on attend le lever du
soleil et les premières éruptions ! De nuit, on voit la lave rougeoyer Et
finalement les deux se sont combinés !! Des tumultes de fumée et de cendre
et les premiers rayons du soleil ! Magnifique et tellement impressionnant !!
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éruption en arrivage !!! |
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et c'est PARTIIIIII !! |
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La fine équipe (-2) : We made it !!! |
On est redescendu à notre « plage »
pour déjeuner et se réveiller au soleil avant de replier le campement et
affronter le chemin du retour : la descente était moins pénible avec les
sacs un peu allégés, la montée sur la rivière de lave raide mais presque
agréable surtout en comparaison avec la montée dans les herbes coupante et les
buissons crochus, un calvaire. Je me sentais autant griffée que Blanche Neige
quand elle se perd dans la forêt, et comme Hercule devant ses tâches
insurmontable. Tellement insurmontable que j’ai renoncé à prendre des photos
pour vous prouver la raideur de ce sentier et son étroitesse ;)
Finalement, on s’est retrouvé
au mirador du départ, et on eu le
temps de pique-niquer et de faire la sieste avant de descendre jusqu’au village
où on a tous bu une bière sacrément méritée ! Mais on ne m’y reprendra
plus à me lancer dans une rando aussi dure… D’ailleurs l’Acatenango, c’était
une plaisanterie après !!
Abrazos !!!
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