samedi 19 décembre 2015

Santiaguito, the thoughest hike ever.



(si tous les autres posts ont été chronologique, cette aventure-là s’est déroulée fin novembre, donc avant l’Acatenango)

Alors voilà, mon amoureux venait de renter donc quoi de mieux que de se lancer dans une randonnée difficile avec une quinzaine d’amis pour se changer les idées ? La destination : le Santiaguito, le volcan le plus actif d’Amérique Centrale, paraît-il. L’idée ce n’est pas de « seulement » aller sur le Santa María – volcan voisin – pour voir le Santiaguito, mais de monter sur le Santiaguito mais pas tout à fait jusqu’au cratère étant donné que le volcan est encore actif, et bien actif…

On a donc été jusqu’au village de Llano del Pinal – qui pour la petite histoire a été le camp de base des Espagnols pour conquérir Xela, entreprise qui a quand même pris quelques années – là, on a retrouvé notre guide Gerónimo et sa chienne et on s’est mis en route. On est une équipe assez intéressante niveau nationalités : 4 Guatémaltèques, 2 Français, 2 Belges (mais une francophone et une flamande), 4 Étasuniens, 1 Mexicain, et 1 Suisse, jolie brochette ! Anecdote atypique : le Mexicain avait appris le français à Fribourg… !

La première partie est assez facile, ça monte jusqu’au mirador sur les flancs du Santa María, c’est de là que la plupart des touristes admirent les éruptions du Santiaguito. Joli point de vue, mais c’était de loin pas notre destination…

tout à gauche : le cratète du Santiaguito, notre campement
est à peu près au milieu de la photo
Première éruption !!
On commence une immense descente hyper, mais hyper raide dans un sentier très, mais très étroit dans une végétation dense, mais très dense (genre herbes qui te coupent les bras et petits arbres aux branches fourchues, le tout recouvert de cendre du volcan dont on est rapidement tous recouvert). Mon sac étant lourd, genre vraiment lourd, c’est dur, genre très dure. Heureusement, de temps en temps on peut voir un peu plus loin que le bout de notre nez, voir même une jolie éruption !!

Une seconde partie de descente est constituée d’une rivière de lave solidifiée, si le chemin est plus dégagé, la raideur rend la lave solidifiée extrêmement glissante, pas facile… On fait beaucoup de « cul-cul glisse » pour reprendre une expression familiale... !

On est donc en effet descendu jusque tout là-bas en bas et
remonté de l'autre côté... (la photo est prise à un tiers de la descente!!!)
Encore un style de végétation différent
En route mauvaise troupe
Descente dans la rivière de lave
Une fois arrivés en bas, on traverse une plaine bien caillouteuse, de petits arbustes s’efforcent de pousser dans cet environnement hostile, la mousse reprend aussi ses droits ce qui rend le terrain glissant. 

4e phase : la remontée ! C’est raide, mais raide, et j’ai faim… Mais au bout de 2h de montée on arrive sur un replat de sable, le tout baigné dans la brume et au milieu d’une végétation assez atypique d’où sortent des fumeroles de vapeur, ça c’est pour nous rappeler qu’on est sur un volcan…


et on remonte....!
poussière de cendre, brouillard et fumeroles de vapeur
Après le pique-nique, il nous reste une dernière petite étape jusqu’à la « plage » sur laquelle on va dormir. On arrive et en quelques seconde la brume s’ouvre, et le soleil envahis notre « plage », en deux temps, trois mouvements, on avait posé les sacs, mis de la musique, quelqu’un avait sorti un freezbe, on était tous pieds nus dans le sables et les plus vaillants c’était monté des bières. La playa quoi ! La playa, certes mais pas très loin du cratère du Santiaguito comme nous le rappelle une soudaine éruption qu’on voit surgir de derrière la montagne, et comme nous le rappelle aussi l’impressionnant cratère formé ya pas longtemps du tout pas la chute d’une pierre d’une taille certaine à 50m du campement…

Playa atmosphère :D
jouer au freezbee dans la brume!
Même pas peur !! (Alexia & moi)
Sinon avec 3 motivés on a encore grimpé un peu pour voir une vue magnifique sur le côté « ouvert » ou « explosé » du Santa María, impressionnant !! 

La face "explosée" du Sant María

Les nuages dansent au-dessus des montagnes environnantes
la "plage" et notre campement
L’après-midi a passé, on a progressivement remis nos pull, nos chaussette, et empilé petit à petit les couches… Il fait super froid et je suis un peu short niveau bouffe. On fredonne des chansons de country et bam, nous voilà nostalgique du Mid West alors qu’on est sur un volcan au Guate, cherchez l’erreur. Dans la même veine, on fait un petit tour de remerciements pour Thanksgiving qui avait eu lieu la semaine passée.

éruption de fin de journée
et coucher de soleil
La nuit a été courte froide et inconfortable, je partage la tente avec deux mecs vraiment grands alors autant vous dire que j’avais moins d’un tiers de la place… Je me réveille avec un mauvais mal de gorge (j’allais être malade toute la semaine suivante…). Heureusement, les nuits sont courtes quand on se lève à 4h pour aller voir le lever du soleil !

Donc on grimpe à la lampe de poche jusqu’au dernier plateau avant le cratère et là on attend le lever du soleil et les premières éruptions ! De nuit, on voit la lave rougeoyer Et finalement les deux se sont combinés !! Des tumultes de fumée et de cendre et les premiers rayons du soleil ! Magnifique et tellement impressionnant !! 



éruption en arrivage !!!
et c'est PARTIIIIII !!





La fine équipe (-2) : We made it !!!
On est redescendu à notre « plage » pour déjeuner et se réveiller au soleil avant de replier le campement et affronter le chemin du retour : la descente était moins pénible avec les sacs un peu allégés, la montée sur la rivière de lave raide mais presque agréable surtout en comparaison avec la montée dans les herbes coupante et les buissons crochus, un calvaire. Je me sentais autant griffée que Blanche Neige quand elle se perd dans la forêt, et comme Hercule devant ses tâches insurmontable. Tellement insurmontable que j’ai renoncé à prendre des photos pour vous prouver la raideur de ce sentier et son étroitesse ;)

Finalement, on s’est retrouvé au mirador du départ, et on eu le temps de pique-niquer et de faire la sieste avant de descendre jusqu’au village où on a tous bu une bière sacrément méritée ! Mais on ne m’y reprendra plus à me lancer dans une rando aussi dure… D’ailleurs l’Acatenango, c’était une plaisanterie après !!

Abrazos !!!

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