lundi 28 septembre 2015

Caminar por el Altiplano !



La semaine passée, j’étais super fière de moi : j’avais réussi à me garder 3 longues journées pour bosser mon mémoire… et puis on m’a appelée pour me proposer de partir marcher depuis Xela jusqu’au lac (Atitlán), et cela allait précisément prendre 3 jours. J’ai quand même eu la décence de discuter avec ma conscience avant d’accepter et de me dépêcher de faire mon sac !

mon sac à moi étant à Mazate, j'ai emprunté un cool compagnon de route

JOUR 1

Rendez-vous à 6h du mat’ à l’agence où notre guide Eduardo nous attendait, une voiture nous à poussé un bout hors de la ville et ensuite on a commencé à marcher. On croise tous les gens qui partent travailler ou à l’école. Au cours de la première montée on a croisé plusieurs familles avec des ânes qui descendaient d’un bon pas dans la vallée… Puis, on a débouché sur un plateau d’herbe haute, parsemé de champ de maïs, et ensuite on a traversé une zone d’habitations : du linge qui sèche, des chevaux qui broutent, des gens qui bossent dans les champs. Et soudain, un épais brouillard s’est invité et ne nous laissait entrevoir le paysage que de temps à autres… 

Tout est tellement vert...
forêt mouillée et rayon de soleil qui perce
Passage du département de Quetzaltenango à celui de Sololá
Un immense sourire c'est ce qui caractérise les gens ici
Maison de l'Altiplano, typique
Je vous parlais de brouillard intense...
Un véhicule, un signe de main en guise de salut

Après, on a commencé à descendre, descendre, descendre (les genoux ont vraiment pris cher…)… D’abord sur une crête où on a croisé des porteurs de bois, certains encore ado, d’autre plutôt la soixantaine et portant malgré tout des quantités inquiétantes de bois sur leur dos et montant péniblement la pente qu’on descend. On a aussi croisé ânes et chevaux qui n’étaient pas non plus épargnés par la charge… Au fur et à mesure que l’on descend, la végétation devient de plus en plus luxuriante (toujours un peu perdue dans la brume, oui c’est quand même la saison des pluies...).
Pieds nus dans des vieilles pompes en plastique, la "jupe" traditionnelle,
 cet homme remonte chez lui avec de la "leña" pour le four à bois
joli poney au repos...
poney et âne trimant
coup d'oeil entre les nuages (ok, celle-là de photo elle a un filtre...)
forêt mystique
celle-là aussi elle a un filtre...
même avec le brouillard c'est grandiose!
Les routes sont mauvaise, surtout depuis que l'ouragan Stan est passé...
c'était y'a bien quelques années et les rafistolages
d'urgence des routes comment à accuser le coup...

On pique-nique en vitesse (il se met à pleuvoir, mais heureusement pas trop longtemps), et on continue à descendre jusqu’à une communauté d’où la vue est vraiment belle sur les autres versants des montagnes. Et c’est reparti pour descendre, mais la terre tassée et mouillée glisse à l’extrême et chaque pas est un pari, un coup de bluff contre l’apesanteur… On descend au milieu de cafetales détrempée (ahhh oui, à ce moment-là, il pleuvait vraiment !). Mais on a de la chance : quand on arrive au fond de la vallée, au bord de la rivière, la pluie s’est arrêtée et on a pu traverser un précaire pont en bois en toute quiétude, sauf que de l’autre côté du pont on était… sur une île !! Donc on a enlevé nos pompes et traversé à pieds nus ce qui n’était pas désagréable du tout J. Mais après, il faut remonter jusqu’à la communauté où va dormir et là, les 7-8 heures de marche et les quelques 20 km qu’on a déjà dans les pattes se fond sentir et on arrive avec la nuit à Comon Oj. On s’installe, et après une bonne platée de spaghetti, on s’endort, épuisés. 

:)

sympa le pont hein?
deuxième traversée ^^
les grains de café murissent tranquilement

JOUR 2
A partir de 5h du matin, je me fait gentiment réveillé par les chants des femmes dans l’église… Donc vers 6h je me glisse hors de mon sac de couchage et me laisse guidé par le son : agenouillées, coiffées de grands foulards blancs à franges, les femmes chantent la vierge Marie, elles se succèdent par deux ou trois, profitant un peu de la sérénité de l’endroit. C’est donc dans cette ambiance qu’on a déjeuné et refait nos sacs et repris la route (malgré d’horribles courbatures), cette route nous a progressivement ramené vers la civilisation. Le ciel est toujours un peu bas, et ne nous laisse que d’éphémères coups d’œil sur les alentours, un peu frustrant j’admets. 

L'aube à Comon Oj
La femme de la famille chez qui on dort tisse
ces huipiles sont définitivement des œuvres d'art...

A midi, on mange chez des dames, qui essaient de nous enseigner comment faire des tortillas… Ca parait si simple quand on voit les femmes réaliser ces galettes d’une dizaine de centimètre de diamètre et dont l’épaisseur est d’une régularité quasi parfaite. On n’est pas très doués mais c’est drôle !

Cuisson des tortillas
Maïs jaune, maïs noir et petit chat :)
Les lavoirs, toujours au centre de la vie : c'est là qu'on lave linge,
qu'on se lave les mains, qu'on se brosse les dents

L’après-midi, on change un peu d’environnement, on traverse plusieurs communautés. L’une d’elle a une immense fresque peinte au milieu du village résumant les différentes étapes de l’histoire du pays. Puis on arrive à Santa Catarina, en dessous de la Nariz del Indio (oui, oui, la Nariz qu’on a escaladé il y a deux semaines avec Cathy). Nos hôtes de ce soir, nous ont préparé un temascal, il s’agit du sauna maya, un bac d’eau chaude, un d’eau froide, un pour faire le mélange, des pierre bouillantes sur lesquelles verser de l’eau pour créer de la vapeur et des branchettes d’arbres, non pas pour se taper dessus comme dans les bains kirghizes, mais pour faire circuler la valeur dans l’ensemble de l’habitacle. Ca détend, ça relax… Et une seconde fois, je m’endors rapidement dans un profond sommeil peuplé d’étranges rêves !

"joli" contraste...
craquantes!
timide...
La fresque
deux garçons très heureux de faire les guignoles devant nous ;)

JOUR 3
Le réveil a sonné à 4h30 du matin, on a vite refait nos sacs, et lampes de poche à la main, on a pris le chemin de la Nariz del Indio, d’où on devrait pouvoir admirer le lever de soleil sur le lac. Well, saison des pluies, implique nuages, même de bon matin… C’est beau quand même !! Et c’est chouette de prendre son petit dej’ là-haut : un café et une tartine au beurre de cacahuète… Et puis une fois de plus, on descend, pour rejoindre le lac et San Pedro où on partage un dernier repas de groupe avant de rentrer à Xela, bien crevée mais heureuse, ça fait du bien de sortir de la ville !! 

Alexia - moi - Annick - Cécile & le lac
Même avec les nuages c'est beau !!
Crique de San Juan

San Pedro la Laguna
Dernier coup d'oeil depuis le resto avant de rentrer...
(le niveau du lac monte d'environ 1m par an, c'est pour
 ça que tan d'arbres et de maisons ont les pieds dans l'eau...)

 Abrazos !!!

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