La semaine passée, j’étais
super fière de moi : j’avais réussi à me garder 3 longues journées pour bosser
mon mémoire… et puis on m’a appelée pour me proposer de partir marcher depuis
Xela jusqu’au lac (Atitlán), et cela allait précisément prendre 3 jours. J’ai
quand même eu la décence de discuter avec ma conscience avant d’accepter et de
me dépêcher de faire mon sac !
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mon sac à moi étant à Mazate, j'ai emprunté un cool compagnon de route |
JOUR 1
Rendez-vous à 6h du mat’ à l’agence
où notre guide Eduardo nous attendait, une voiture nous à poussé un bout hors
de la ville et ensuite on a commencé à marcher. On croise tous les gens qui
partent travailler ou à l’école. Au cours de la première montée on a croisé
plusieurs familles avec des ânes qui descendaient d’un bon pas dans la vallée…
Puis, on a débouché sur un plateau d’herbe haute, parsemé de champ de maïs, et
ensuite on a traversé une zone d’habitations : du linge qui sèche, des
chevaux qui broutent, des gens qui bossent dans les champs. Et soudain, un
épais brouillard s’est invité et ne nous laissait entrevoir le paysage que de
temps à autres…
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Tout est tellement vert... |
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forêt mouillée et rayon de soleil qui perce |
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Passage du département de Quetzaltenango à celui de Sololá |
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Un immense sourire c'est ce qui caractérise les gens ici |
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Maison de l'Altiplano, typique |
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Je vous parlais de brouillard intense... |
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Un véhicule, un signe de main en guise de salut |
Après, on a commencé à
descendre, descendre, descendre (les genoux ont vraiment pris cher…)… D’abord
sur une crête où on a croisé des porteurs de bois, certains encore ado, d’autre
plutôt la soixantaine et portant malgré tout des quantités inquiétantes de bois
sur leur dos et montant péniblement la pente qu’on descend. On a aussi croisé
ânes et chevaux qui n’étaient pas non plus épargnés par la charge… Au fur et à
mesure que l’on descend, la végétation devient de plus en plus luxuriante
(toujours un peu perdue dans la brume, oui c’est quand même la saison des
pluies...).
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Pieds nus dans des vieilles pompes en plastique, la "jupe" traditionnelle,
cet homme remonte chez lui avec de la "leña" pour le four à bois |
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joli poney au repos... |
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poney et âne trimant |
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coup d'oeil entre les nuages (ok, celle-là de photo elle a un filtre...) |
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forêt mystique |
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celle-là aussi elle a un filtre... |
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même avec le brouillard c'est grandiose! |
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Les routes sont mauvaise, surtout depuis que l'ouragan Stan est passé...
c'était y'a bien quelques années et les rafistolages
d'urgence des routes comment à accuser le coup... |
On pique-nique en vitesse (il
se met à pleuvoir, mais heureusement pas trop longtemps), et on continue à
descendre jusqu’à une communauté d’où la vue est vraiment belle sur les autres
versants des montagnes. Et c’est reparti pour descendre, mais la terre tassée
et mouillée glisse à l’extrême et chaque pas est un pari, un coup de bluff
contre l’apesanteur… On descend au milieu de cafetales détrempée (ahhh oui, à ce moment-là, il pleuvait vraiment !).
Mais on a de la chance : quand on arrive au fond de la vallée, au bord de
la rivière, la pluie s’est arrêtée et on a pu traverser un précaire pont en
bois en toute quiétude, sauf que de l’autre côté du pont on était… sur une île !!
Donc on a enlevé nos pompes et traversé à pieds nus ce qui n’était pas
désagréable du tout J.
Mais après, il faut remonter jusqu’à la communauté où va dormir et là, les 7-8 heures
de marche et les quelques 20 km qu’on a déjà dans les pattes se fond sentir et
on arrive avec la nuit à Comon Oj. On s’installe, et après une bonne platée de
spaghetti, on s’endort, épuisés.
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:) |
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sympa le pont hein? |
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deuxième traversée ^^ |
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les grains de café murissent tranquilement |
JOUR 2
A partir de 5h du matin, je me
fait gentiment réveillé par les chants des femmes dans l’église… Donc vers 6h
je me glisse hors de mon sac de couchage et me laisse guidé par le son :
agenouillées, coiffées de grands foulards blancs à franges, les femmes chantent
la vierge Marie, elles se succèdent par deux ou trois, profitant un peu de la
sérénité de l’endroit. C’est donc dans cette ambiance qu’on a déjeuné et refait
nos sacs et repris la route (malgré d’horribles courbatures), cette route nous
a progressivement ramené vers la civilisation. Le ciel est toujours un peu bas,
et ne nous laisse que d’éphémères coups d’œil sur les alentours, un peu
frustrant j’admets.
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L'aube à Comon Oj |
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La femme de la famille chez qui on dort tisse |
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ces huipiles sont définitivement des œuvres d'art... |
A midi, on mange chez des
dames, qui essaient de nous enseigner comment faire des tortillas… Ca parait si simple quand on voit les femmes réaliser
ces galettes d’une dizaine de centimètre de diamètre et dont l’épaisseur est d’une
régularité quasi parfaite. On n’est pas très doués mais c’est drôle !
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Cuisson des tortillas |
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Maïs jaune, maïs noir et petit chat :) |
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Les lavoirs, toujours au centre de la vie : c'est là qu'on lave linge,
qu'on se lave les mains, qu'on se brosse les dents |
L’après-midi, on change un peu
d’environnement, on traverse plusieurs communautés. L’une d’elle a une immense
fresque peinte au milieu du village résumant les différentes étapes de l’histoire
du pays. Puis on arrive à Santa Catarina, en dessous de la Nariz del Indio
(oui, oui, la Nariz qu’on a escaladé il y a deux semaines avec Cathy). Nos
hôtes de ce soir, nous ont préparé un temascal,
il s’agit du sauna maya, un bac d’eau chaude, un d’eau froide, un pour faire le
mélange, des pierre bouillantes sur lesquelles verser de l’eau pour créer de la
vapeur et des branchettes d’arbres, non pas pour se taper dessus comme dans les
bains kirghizes, mais pour faire circuler la valeur dans l’ensemble de l’habitacle.
Ca détend, ça relax… Et une seconde fois, je m’endors rapidement dans un
profond sommeil peuplé d’étranges rêves !
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"joli" contraste... |
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craquantes! |
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timide... |
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La fresque |
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deux garçons très heureux de faire les guignoles devant nous ;) |
JOUR 3
Le réveil a sonné à 4h30 du
matin, on a vite refait nos sacs, et lampes de poche à la main, on a pris le
chemin de la Nariz del Indio, d’où on devrait pouvoir admirer le lever de
soleil sur le lac. Well, saison des pluies, implique nuages, même de bon matin…
C’est beau quand même !! Et c’est chouette de prendre son petit dej’
là-haut : un café et une tartine au beurre de cacahuète… Et puis une fois
de plus, on descend, pour rejoindre le lac et San Pedro où on partage un
dernier repas de groupe avant de rentrer à Xela, bien crevée mais heureuse, ça
fait du bien de sortir de la ville !!
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Alexia - moi - Annick - Cécile & le lac |
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Même avec les nuages c'est beau !! |
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Crique de San Juan |
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San Pedro la Laguna |
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Dernier coup d'oeil depuis le resto avant de rentrer...
(le niveau du lac monte d'environ 1m par an, c'est pour
ça que tan d'arbres et de maisons ont les pieds dans l'eau...) |
Abrazos !!!
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