Bonjour à tous :)
Je suis bien contente de vous
écrire un peu mes aventures, enfin pour le moment il s’agit surtout d’anecdotes,
certaines me font sourire, d’autres me font sauter au plafond…
Donc je suis arrivée à Guate
(= Guatemala Ciudad, la capitale) lundi soir, un gentils chauffeur de l’hôtel
est venu me chercher et m’a ramené dans un joli hôtel où une jolie chambre m’attendait :
parfait. Au réveil, j’ai eu droit à un bon petit dej’ dans le joli patio du
joli hôtel : parfait. J’ai regardé par la fenêtre et pour vous poser un
peu le contexte, toutes les maisons sont de petites forteresses :
entourées de murs et de hautes portes cadenassées et des fois les murs sont
encore surplombés de barbelés. Et ce, même si les maisons de ce quartiers sont
en fait partie d’une « colonia » c’est-à-dire un quartier entouré de
murs et de barbelés avec une porte gardée par des sécuritas (ai-je besoin de
préciser qu’ils sont armés ?).
En attendant de me rendre à
Mazate (= Mazatenango, toutes les villes ont des noms tellement longs qu’elles
ont toutes des surnoms…), je me suis aventurée seule, oui, oui, toute seule
dans Guate pour aller chercher de l’argent, et……. il ne m’est rien arrivé de
mal J.
Oui, je sais je ne devrais pas plaisanter sur la sécurité. En marchant le long
de la route qui longe l’aéroport, j’ai pu voir plein de familles, les femmes et
les filles vêtues de l’habit traditionnel (c-à-d une longe jupe tissée et une
blouse brodée) regarder passionnés les avions décoller et atterrir. Et puis je
suis arrivée au marché artisanal, qui était très calme, où j’ai jeté un coup d’œil
à tous les trucs que je vais bientôt avoir envie d’acheter, retiré de l’argent
(ici, on paie en « quetzal », le joli oiseau vert), et je suis
rentrée sans encombre, croisant, des hôtesses de l’air en talon aiguille, des
petite dame en habit traditionnel qui cuisine au bord des routes, un cul-de-jatte
sur un skate et plein de gens normaux qui par exemple faisaient leur jogging.
En début d’après-m’, j’ai pris
un taxi avec toutes mes affaires pour Mazate. Un chauffeur à nouveau très
sympa, qui m’a expliqué plein de trucs. Il m’a commenté les candidats pour les
élections de septembre, et il faut admettre que le choix n’est pas incroyable :
il les a tous qualifié de « locos del poder » à part Zury, la
candidate pour laquelle il va voter, elle est jolie et « elle apporte un
peu de sensualité aux élections » [no comment], elle est néanmoins la fille
de Efraín Ríos Montt, le type qui en ce moment est pousuivi par la justice pour
rien de moins que « génocide », donc tout l’argent de cette femme est
hyper clean, cela va sans dire ! Y’a une autre candidate : Sandra,
elle, elle a divorcé de son mari (le président précédent) afin de pouvoir se
présenter elle. Un autre, Baldizón, débourse des fortunes pour déplacer ses
partisans et faire des « bloqueos » sur les routes, dès que la
justice ou la CICIG (Commision Internationale contre l’Impunité au Guatemala)
essaie de regarder d’un peu trop près ses finances. Bref, la corruption règne,
et ce malgré le démantèlement de certains réseau (la Línea, par exemple). On a
aussi traversé des plantations immenses de canne à sucre, d’ananas et d’hule, l’arbre
à caoutchouc, le tout à grande vitesse en dépassant de manière un peu osée
dirons-nous…
Donc je suis arrivée à Mazate,
une petite vile tropicale, je me suis installée dans l’hôtel que j’avais
réservé et il ne me restait plus qu’à suer toute l’eau de mon corps dans la
chaleur étouffante et surtout humide qui apparemment va m’accompagner pour tout
mon séjours : ô joie.
Le lendemain j’ai enfin eu des
nouvelles des gens qui sont censé m’attendre ici, et donc je rencontre Alba
Ruth Maldonado « la doctora », qui est la directrice du CUNSUROC
(Centro Universitario del Sur Occidente) chez qui je vais loger, et Rita Elena,
une Licenciada (c’est-à-dire quelqu’un qui a un Bachelor, et qui est prof à l’uni,
en effet, dès qu’on a un Bachelor, on peut donner des cours ici…). Rita Elena m’emmène
chez la doctora, où je commence par squatter la chambre de la fille aînée (ce
que je trouve étrange vu qu’elle y vit, et que ça mère lui a annoncé par
téléphone genre à 11h que j’allais lui prendre sa chambre jusqu’en décembre…
herm. A mon arrivée, on me fait bien comprendre que je dois en gros aller nulle
part seule, jamais ! Ca va quand même être compliquer de dépendre des gens
et leur demander tout le temps de me transporter par tout pendant 6 mois !!
Mais, apparemment vu la situation, dès
qu’il fait nuit, les gens se ramènent les uns chez les autres pour plus de
sécurité, ce qui est très sympa. Mais après discussion avec Rita Elena, si tu
te balades sans valeur visible et de jour, ça va, surtout qu’on n’est pas à la
capitale… On m’informe aussi de la situation politique à l’intérieur de l’uni,
qui semble à peu près aussi bordélique qu’au niveau du pays...bref.
Au cours de l’après-m’, c’est
devenu franchement drôle : accompagnée de Rita Elena et du coordinateur
des Master, on est allés dans tous les bureaux, oui tous, déranger tous les
collaborateurs de l’uni pour me présenter. A cette occasion, l a dit à tout le monde que j’allais
intégrer à plein temps (soit 6h par jour) la filière de Ingeniera de Alimentos,
celle que suit la fille de la doctora (comme c’est pratique pour m’avoir à l’œil).
Bref, j’allais passer beaucoup d’heures le lendemain à rectifier ceci : en
fait ils m’ont plus ou moins confondu avec un étudiant espagnol qui aurait dû
venir y’a une année suivre tous les cours… Je vais donc me retrouver dans un
cours de Master en Ressources humaines, le titre c’est Cultura Organizacional,
je ris déjà à découvrir les méthodes enseignées en Amérique latine sur le
concept d’organisation… (je suis mauvaise, là, pardon).
Heureusement, après toutes ces
visites, Rita Elena m’a emmené faire un tour en ville et il y a des endroits sympas,
une jolie église et on a été manger un truc dans un joli café (qui n’est ne
fait PAS partie d’une chaîne américaine) et qui a un bon service et un cadre
sympa et pas de regaeton à fond. Elle m’a aussi montré les deux immenses
centres commerciaux qui bordent la ville : McDo, Pizza Hut et tout plein d’autre
chaînes de mal bouffe américaine qui doivent certainement être responsables de
l’embonpoint de la grande majorité de la population, à moins que ce ne soit l’usage
excessif de l’huile de palme qui est produit intensivement dans la région ?
Donc voilà pour mon arrivée au
pays du printemps éternel qui pour moi devrait plutôt s’appeler el pays de
la chaleur éternelle ;)
Un beso
Juste une petite photo de ce que je vois par la fenêtre à 5h du matin :) oui le pays est plein de volcans, du coup on sent des secousses à tout bout de champ!
Hey Joëlle ! Super le blog, je me réjouis de lire la suite de tes aventures guatémaltèques ! Un bezito :-)
RépondreSupprimerHello :D
SupprimerC'est une habitude que vous m'avez donnée avec Steph :)
Et c'est sympa de savoir que y'a des gens qui lisent ^^
Gros becs !!!
Holà Joëlle!
RépondreSupprimerSuper ce ptit blog! je vois qu'on prend les habitudes d'expat' que tu es (c'est juste de la provoc' pour la Genevoise que tu es... aussi!) pour donner des news et bravo! Joli carnet de bord entre nous soit dit...
Tu as beaucoup de chance, malgré la chaleur, les sécu, la corruption, ton bureau au fond du corridor, de pouvoir visiter un pays de l'intérieur, en rencontrant les gens pour apprécier leurs paysages (les volcans!!!! Faut y aller, Pacaya, une montée laborieuse, mais une descente sur le cul bien méritée et délire!), leurs habitudes, leurs richesses!
Que te vaya muchisimo bien et j'espère que la Suisse ne te manque encore pas trop!
Besitos!
Hola!!
SupprimerSi j'admets, y'a plein d'avantages!! mais j'ai déjà l'impression que je suis un poids, me transporter d'un endroit à l'autre ça prend du temps, et voilà que j'ai une collègue de bureau : elle chante et met de la musique tout le temps :/
Alors les avantages se réduisent de minutes en minutes.... le concept que travailler ça marche mieux dans le calme n'a pas l'air un concept très répandu.... lol
Mais je vais solutionner cette solution, il le faut!!!!
Abrazos!!