dimanche 25 octobre 2015

Las Ferias de Xela !

Je viens de réaliser que je ne vous avais absolument pas parlé des ferias de Xela. Le 15 septembre, c’est le jour de l’indépendance du Guatemala, et donc cela justifie bien une grosse semaine de fêtes, non ? Lundi 14, donc il y avait un immenses défilé de bandas (groupes de fanfare) de toutes les écoles et collèges, elles défilaient accompagnées de majorettes et des miss et misters de chaque établissement. C’était très coloré ! Enfin, le plus intéressant c’était peut-être d’observer la foule qui attendait le défilé, et les centaines de vendeurs ambulants qui proposaient pop-corn, casquette, oranges pelées, lunettes de soleil, cacahuète, fruits coupés, barbe à papa, ballons,… 

L'attente est longue, c'est the créneau pour les marchands ambulants : 












Avant que le défilé ne commence vraiment au son des fanfares et des pétards en tous genres : 


 





Plus tard, début octobre, une grande feria en l’honneur de la Virgen del Rosario (la patronne de la ville, je crois). Un après-midi, les gens ont commencé à construire – à grand renfort de coups de marteau et de bout de ficelles – les stands autour du parc central, jusqu’à envahir tout l’espace de manière compact, une petite ville s’était érigée : stands de sucreries et autres dulces, cantines servant churascos et du pepián, et surtout des churros, qui sont particulièrement fameux ici, et bien sûr, les éternels vendeurs de tortillas et tacos s’était démultiplié et ils constituaient une allée entière. De vieux manèges et grandes roues étaient aussi de la partie. On est allées plusieurs fois se régaler sous les avant-toits des su-mentionnés churascos et churros, l’ambiance de cette kermesse me plait vraiment, on déambule parmi la classe moyenne (catholique) de Xela, les femmes ont mis leurs plus beaux costumes traditionnels, il y règne une belle atmosphère et l’odeur des grillades flotte irrésistiblement dans l’air… 


à droite sur le gril : des tortillas de maïz noir

les stands à tacos :)
les fameux churros

de l'atol de elote : boisson chaude, épaisse à base de... maïz bien sûr!
à droite le fameux pepián, à gauche je sais plus...

Ils sont plus tout jeunes mais quel charme ;)
La cathédrale est particulièrement bien décorée pour l'occasion
et la vente de petite bougie va bon train
La dernière manifestation traditionnelle en date dont j’ai pu témoigné c’était cette danse en l’honner de la Virgen del Rosario. Et je dois admettre qu’elle m’a beaucoup interpelée… Des gens masqués et habillé d’un mélange de – pardon pour les clichés – de look rasta-aborigène, mais avec un penchant futuristo-extraterestre se sont mis à danser devant l’église, avec leurs enfants, qui eux arboraient plutôt un look super-héro. Je suis perplexe. D’ailleurs si quelqu’un peut me renseigner sur cette tradition il gagnera certainement une carte postal ;)





Voilà, j’espère que ce petit échantillon vous aura plu. La Toussaints-Halloween-Día de los Muertos approchant à grand pas, je vous promets encore plein de récits de ferias, de courses de chevaux et de cerfs-volants :D

Abrazos à vous !!!


 

dimanche 18 octobre 2015

Ciel bleu, église jaune, maïs brun, les couleurs d'un beau dimanche !



Vous qui me lisez, vous savez à quel point j’aime être dehors, au grand air, à vélo ou à poney, profiter de la vue et me balader, et vous qui habitez en Suisse, vous savez aussi combien c’est facile, d’aller faire quelques pas dans la forêt, au bord d’une rivière. Ici, c’est plus compliqué. En tant qu’étrangère, il n’est pas recommandable d’aller flâner sans connaître, sans être accompagnée dans les bordures de la ville, zones les moins développées et donc supposément plus propices à la délinquance. Et si les maisons ont quasi toutes des patios, et qu’on vit donc toujours à moitié dehors – ou à moitié dedans c’est selon – on n’est que rarement en présence d’un espace ouvert, ou le regard peut errer dans le paysage, car les patios, grands ou petits, sont tout le temps entourés de murs, souvent surmontés de barbelés, de tessons de bouteille afin d’empêcher les intrusions. Le contraste avec l’environnement que j’aime tant (et si propice à véloter, ou à galoper, au hasard) n’est pas en faveur du Guate et en ce dimanche de grand soleil et de grand ciel bleu (ça le patio te permet de le constater sans peine), il me fallait m’échapper de la ville, aller chercher la campagne… et le grand air. 

les patios sont entourés de murs et
les tiendas se protègent derrière des barreaux.
C’est pour ça que, un peu sur un coup de tête, j’ai pris un bus direction Los Encuentros, je suis descendue à un croisement, celui qui monte vers San Andrés Xecul. Là, on m’a expliqué que les dimanches il n’y a pas de bus, qu’il faut prendre des pick-up. Fort bien. Je monte avec quelques autres personnes à l’arrière d’un pick-up brinquebalant, j’admets que je me suis sérieusement demandée s’il était sage de faire confiance à quelque soit la bout de la structure métallique qui nous permettait de nous maintenir debout, tout ce métal rouillé semblait tellement friable… Cela ne m’a pas empêché de sourire en sentant le petit coup d’adrénaline qui vient avec le démarrage et les virages, et surtout sans ce voyage en pick-up, je n’aurais pas rencontré Estebán et son neveu de 14 ans, en excursion dominicale eux aussi. Cela fait presque 20 ans qu’Esteban n’était pas revenu au Guate, il s’est marié au Texas et y travaille comme mécanicien.


On discute et finalement, on visite le village de San Andrés ensemble, on grimpe jusqu’au calvario petite chapelle jaune en haut du village, de là haut, on peut voir toute la vallée, et les centaines de champs de maïs qui récemment ont passé du vert à un brun sec, annonçant les prochaines récoltes. A côté de la chapelle, une femme promène ses moutons, un petit couple flirt, et d’autres personnes sont en train de faire des cérémonies maya, ce qui consiste en gros (ce que je vois de loin) à faire brûler des trucs, avec les feuilles qui sentent bon et des fleurs autour de petites bougies de couleurs et à prier. Le village est paisible, on mange des maracuja (c’est le début de la saison !!) et on redescend tranquillement jusqu’à la grande église, elle aussi jaune et dont les sculptures sont peintes de couleurs vives. On se pose a l’ombre (le soleil tape joliment), et je tente de manger un ceviche, autant vous dire que manger un ceviche (crevette et fruits de mer cru, avec oignons, sauce, et coriandre) dans la rue c’est faire preuve de grande audace, mon estomac est un warrior, il a tout a fait supporté !

Ca grimpe sec jusqu'au calvario
la chapelle du calvario et sur la droite des gens font des cérémonies mayas
le dôme multicolore de l'église et les champs de maïs tout brun
L'église, assortie à la chapelle du calvario (vous noterez à droite de l'église
les enfants qui utilise de petits sacs en plastique comme cerf-volants,
à la Toussaint, les cerfs-volants sont considérés comme un intermédiaire
entre les vivants et les morts.

Ceviche callero ;)
Puis, on reprend un pick-up et c’est le moment où Esteban et Saul (le neveu) m’invite à manger chez eux, le duo est de buena onda, j’accepte et je fais connaissance des autres neveux : Yuliza, Brandon et Josué, mais aussi de la maison toute belle, toute neuve que la famille a construite au file des années pour leur fils du Texas. La vue est vraiment cool depuis le toit ! Pour le repas le grand-père se joint à nous, ainsi que la belle-sœur, Virginia, l’ambiance est vraiment chouette, et les enfants sont cool et malins ! Je recueille quelques recettes de Virginia pour essayer de cuisiner un légume que j’ai acheté au bol au marché mais dont je n’ai pas la moindre idée de comment cuisiner. Et vient ensuite le moment le plus fun, j’abandonne Saul avec l’Ipad de son oncle et je file avec les plus petits entre les grands épis de maïs a la recherche de pics épeiches et d’écureuils dans le monte, petit bout de forêt entre les champs. Après, on grimpe sur le réservoir, grand soleil de fin d’après-midi, puis on part en courant pour échapper des chiens du voisins, qui à en croire les enfants, ne sont pas cool du tout ! Quel bonheur !!

Depuis le toit de la maison



sauve qui peut !!!
On passe encore un moment sur le toit de la maison avant que ça ne soit le temps pour moi de rentrer… Vous pouvez imaginez à quel point cette escapade m’a fait du bien, ça m’a rendu mon efficacité, et ma regonflé à bloc de buenas ondas, quelle chance :) 

Des becs d’une outdoor girl

jeudi 8 octobre 2015

Knock, Knock, Knocking on Xela's doors




Après plusieurs semaines de recherches Internet à me crever les yeux, aujourd’hui, j’ai lâché mon ordi et je suis sortie dans les rues de Xela à la rencontre des associations que je voudrais étudier pour mon mémoire : en fin un peu d’action ! Et ça tombe bien, la saison des pluies semble être sur la fin et le soleil chauffe les rues de la ville. Trouver les bureaux des associations c’est un peu un jeu, mais je commence à bien capter comment marche les « calles » et « avenidas » et la numérotation des maisons. L’accueil est généralement sympa, on verra ce que ça donnera quand je commencerai à poser des questions, haha ! Mais pour le moment j’apprécie ces balades qui m’emmènent un peu en dehors du centre de la ville que je commence à connaître par cœur : des rues plus résidentielles, la vie quotidienne des familles, les tiendas qui vendent des totrtillas, de jolies maisons de couleurs et plein de portes… Xela’s doors.

Un peu plus loin du centre...

des jolies rues...

...plus tranquilles :)







j'ai une légère tendance à me focaliser sur les bleus-verts-turquoises...


Abrazos y besos de Xela (c'est pas tout à fait le paradis, mais c'est quand même bien sympa ^^)